4

Le sentier des narcisses

Fossé de Salausex

La ruine de la tour de Salausex

Presque disparue, une tour carrée médiévale occupait le promontoire rocheux du Cubly depuis sans doute le 10e ou le 11e siècle. Un fossé encore bien visible aujourd’hui la protégeait vers l’est, il devait être surmonté d’une palissade en bois, se prolongeant sur les deux versants non rocheux et accompagné d’un pont-levis.

Les vestiges d’une petite carrière sont visibles à l’intérieur de l’enceinte ; elle aura probablement fourni les pierres pour la construction de la tour. Le sommet et ses environs avaient certainement été déboisés pour fournir le bois de construction, le bois de feu, ainsi que des surfaces de pâturage.

La tour devait servir de refuge en cas de troubles ainsi que de poste de surveillance et de communication, grâce à sa position dominante. Une communication rapide pour informer d’un éventuel danger était alors possible entre les châteaux de Chillon, du Châtelard et de Blonay.

Le nom de Salausex correspond à un rocher ou une paroi (de saxum en latin) situé sur le territoire de l’ancienne fraction de la commune de Sâle, aujourd’hui intégrée à la commune de Montreux. C’est ici que se déroule la légende d’Eléonore, fille du redouté Archibald d’Aigremont qui l’obligea à entrer dans un couvent plutôt que de la laisser se marier avec son amour rencontré à la Tour de Salausex, Berthold de Blonay. Dès lors, l’âme d’Eléonore revient errer près des ruines, faisant entendre de douloureux soupirs, souvenirs de ses plus douces émotions.