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Le sentier des narcisses

Bloc erratique

Blocs erratiques, les témoins d'un paysage qui évolue

Avant la présence en abondance des narcisses aux Avants, la région a connu de vastes modifications paysagères, rythmées par les glaciations. Il y a environ 20 000 ans, un vaste paysage glaciaire s’étendait des Alpes au Jura, le glacier du Rhône recouvrait alors le Cubly de 300 m d’épaisseur.

Cette dernière glaciation prit fin il y a environ 10 000 ans. Aujourd’hui, de nombreuses traces subsistent, comme les blocs erratiques, qui ont été transportés par les glaciers avant d’être déposés lors de la fonte des glaces.

Le petit bloc erratique visible sur ce site pèse environ 4 tonnes et provient de la région de Dorénaz en Valais, en rive droite de la vallée du Rhône. Il a donc parcouru plus de 30 km après avoir été arraché par la force du glacier. Certains viennent même de plus loin, comme les granites du massif du Mont-Blanc que l’on retrouve sur les pâturages du Suchet, dans le jura vaudois, à plus de 100 km. Ils possèdent des caractéristiques géologiques différentes de la roche locale : c’est ce qui permet de les définir comme étant des blocs erratiques.

Intrigués, les scientifiques du début du 19e siècle ont alors développé la théorie des glaciations pour expliquer la présence de tels blocs loin de leur lieu d’origine. On en retrouve dans plusieurs endroits de la région comme aux Pléiades, au Lautaret ou encore à la Lécherette à 1550 m d’altitude, uniques témoins du passage du glacier du Rhône par-dessus le col des Mosses. Le plus gros bloc de la région se trouve près de Sonzier, au pied du Cubly, il provient aussi de la région de Dorénaz et pèse près de 400 tonnes !

Cubly-Dessous